En 1998, l’Habitation Saint-Étienne co-éditait avec Gallimard un ouvrage qui réunissait un conte de Patrick Chamoiseau et des photographies de Jean-Luc de Laguarigue.
Elmire des sept bonheurs est “une galerie de savoureux portraits de travailleurs qui forment une cohorte de petits métiers”. Leur “consommation du rhum de Saint-Étienne provoquerait la vision d’une demoiselle à la beauté changeante” : Elmire, la belle des mornes.
Ainsi, “tous boivent pour la rencontrer ou mieux, la retrouver (…) Mais la demoiselle se laisse souvent désirer et les élus, s’ils sont rares, sont partout dans le monde où voyagent les bouteilles de Saint-Étienne”.
Plus qu’un hommage, Elmire des sept bonheurs (ou les Confidences d’un vieux travailleur de la distillerie Saint-Étienne) est une véritable “mémoire prophétique” de la distillerie, des secrets de la fabrication de ce rhum — “ce nectar sur lequel les distillateurs pleurent de rage respectueuse dans toute la Caraïbe” — et, au-delà, de la Martinique tout entière.